“Tout était calme”

 

Ces dix dernières années, la France a subit un grand nombre d’attaques terroristes. Souvent, les traces en ont été effacées et la vie a repris son cours, « presque comme avant ».

Mais comment les victimes ou les témoins de ces drames peuvent-ils se relever après une telle épreuve ? Beaucoup de victimes ne portent pas les stigmates de blessures mais les traumatismes psychologiques sont pour autant bien ancrés et les lésions laissées ne s’estompent jamais pleinement.

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« Nous sommes restés plusieurs heures enfermés dans la salle de bain d’une loge, dans le noir. Mais avec les tuyauteries nous entendions tous les sons venant de la salle, beaucoup de cris de femmes… »

Mathilde, 36 ans, présente au Bataclan le 13 novembre 2015.

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« Une fois dehors je suis partie en courant sans me retourner. J’ai fais l’erreur de passer devant le Bataclan. J’ai touché un corps dans ma course, je suis restée en état de choc. »

Catherine BERTRAND, 40 ans, auteur de Chronique d’une survivante. Présente au Bataclan le 13 novembre 2015.

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« J’ai reçu l’appel d’une infirmière, à cet instant c’est le blanc, la couleur blanche, les sons étaient plus aigus et étouffés en même temps. »

Guilhène, 21 ans, a perdu son meilleur ami au Bataclan le 13 novembre 2015.

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« Les rues étaient désertes, il ne restait que les tongs par terre... »

Camille, 29 ans, présente dans une rue adjacente à la promenade des anglais, le soir du 14 juillet 2016 à Nice.

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« Il n’y avait pas de bruit. Ce silence je l’ai pris comme de la solidarité et du respect. »

Sandra, 42 ans, Infirmière à Hôpital d’instruction des armées Bégin, de garde la nuit du 13 novembre 2015.

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« Tout était calme, chacun savait ce qu’il avait à faire. Une fois la nuit terminée, tout a été nettoyé, c’était comme si rien ne s’était passé. »

Sophie, 32 ans, aide soignante à l’hôpital à Hôpital d’instruction des armées Bégin, de garde la nuit du 13 novembre 2015.